Le lingala langue parlée à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, tire son origine de la province de l'Équateur. Son origine se situe à Mankanza et Lisala, qui fut conçu par les missionnaires de Scheut et appelé, au départ, "langue commerciale".
Dans la ville de Mbandaka, une multitude de langues sont parlées. À l’époque de la fondation de la ville étaient pratiqués les parlers des Nkundo (lonkundo), des Boloki et des Eleku (Riverains). En face, sur la rive droite du fleuve, le parler des Iboko était utilisé, à Bakanga et Bongata. Le commerce du fleuve avait introduit l’usage du bobangi (Riverain) à Makoli et Boloko wa Nsamba. Du fait de l’évolution de la ville, les groupes mongos se sont multipliés. Aux Nkundo se sont joints les Mbole, les Ekota, les Bakutu, les Mongando, les Ekonda, etc. Les missionnaires du Sacré-Cœur ont introduit une nouvelle langue, le lomongo commun ou lonkundo-mongo, utilisé à l’école et à l’église. Il est devenu la deuxième langue parlée par la population de Mbandaka. Le parler ngombe, ou lingombe, a fait son apparition dans la ville et se pratique surtout dans les quartiers Basoko, Ikongowasa, Mbandaka II et Bongondjo. Depuis 1910, d’autres parlers riverains se sont implantés en grand nombre dans les périphéries de la ville. Il y a, d’un côté, les parlers des peuples de l’entre Congo-Ubangi (Bobangi, Baloi, Limbinza, Balobo, Dzamba, Likoka, Mwe, Mbonzi, Ndobo, Mampoko, Boloki, etc.). Ensuite, il y a celui des pêcheurs venus du haut fleuve (Lokele, Basoko et Topoke). L’ancienne langue commerciale, le bobangi, est devenue le lingala, qui s’est imposé comme première langue parlée par les populations de la ville de Mbandaka. Cependant, la présence du lomongo réduit l’espace linguistique du lingala dans le chef-lieu de la province de l’Équateur.